J’ai retrouvé chez mes grand-parents plusieurs magazine “le trait d’union” qui était publié en suisse au cours du XXème siècle. J’ai recopié un article que j’ai aimé pour vous le partager, signé “Indian Christian”:
IL FAUT
Il y a des choses dans la vie qui ne sont pas à bien plaire. Le Christianisme comporte certains impératifs auxquels on ne peut pas échapper. Les doctrines de l’Evangile sont claires et dynamiques. Elles ne sont jamais nébuleuses.
C’est ainsi qu’il y a dans le chapitre 3 de l’Evangile de Jean, trois « il faut » qui attirent l’attention et sont un appel pour le cœur, l’esprit et la volonté de chacun.
- Le premier se rapporte à la nouvelle naissance. Jésus l’a prononcé dans son mémorable entretien avec Nicodème : « il faut que vous naissiez de nouveau » (v. 7). Le choc de cette parole a dû être considérable ; certes, Nicodème de l’attendait pas. C’était un maître en Israël, peut l’esprit le plus cultivé de son temps (si l’on excepte le jeune homme qui, plus tard, vint de Tarse). Naître de nouveau ? Comment ? Pourquoi ? Nicodème aurait dû se souvenir des paroles d’Ezéchiel 36 :26-28. Mais que Nicodème ait mis en question la parole de Jésus, qu’il l’ait discuté ou ait même cherché à la réfuter, ce « il faut » est un rocher inébranlable qui reste debout à jamais. Disons, à la louange de Nicodème, qui s’incline devant l’autorité de ce « il faut ». Il crut au Fils de Dieu et passa par la nouvelle naissance.
- Le second « il faut » est celui de la croix : « il faut que le Fils de l’homme soit élevé ». l’homme de douleur a vécu humblement une vie sans tache et travaillé sans relâche dans un monde corrompu. Sa réputation est demeurée intacte. Il a été saint, innocent et pur. Son enseignement fut unique. Il a parlé comme nul autre de l’a fait. Son exemple fut parfait. Le Père trouva tout son plaisir en lui.
Et cependant, ce n’est pas par sa vie sans péché que Christ accompli notre rédemption. Il a fallu qu’il mourût. Il répandit son sang précieux car c’est le sang qui fait expiation. Comme le bouc-émissaire de l’ancien testament, il a emporté au loin notre péché ; comme victime expiatoire, il a été fait péché et fut sous la malédiction ; il connut l’ignominie et l’agonie de cette mort honteuse.
La croix a été le plus grand des impératifs divins. Aucun événement de l’histoire ne pourra jamais la surpasser en importance et rien, dans l’univers entier, ne pourra la rendre nulle ou vide de sens. La nécessité de la croix existait avant que le temps ait commencé et ses fruits bénis dureront bien après que le temps ait disparu.
- Le troisième « il faut », c’est celui de l’exaltation du Christ et de l’humiliation de Jean-Baptiste. « Il faut qu’il croisse et que je diminue » (v. 30). Jean était le serviteur, Christ le roi. Jean était d’en bas, Christ d’en haut. Jean était une voix, Christ la Parole éternelle. Christ était l’époux, Jean l’ami de l’époux dont la joie était parfaite quand il était aux côtés du Christ et entendait sa voix.
Jean nous trace à tous le chemin de la vraie grandeur, car plus nous devenons petits, plus Dieu nous élèvera. « Il faut que je diminue » a-t-il dit. Ne nous est-il jamais arrivé de travailler dur et de sentir à la fin de ce travail que tout cela a passé sans récompense et sans honneur ? Si oui, les paroles du Baptiste seront un baume pour votre âme. « Il faut que je diminue », laissez-moi donc travailler sans que personne ne me remercie.
« L’humilité » a dit Andrew Murray, « c’est la parfaite tranquillité du cœur ». C’est n’être jamais ni vexé, ni irrité, ni excité, ni blessé, ni désappointé. C’est ne rien attendre, ne s’étonner de rien qu’on puisse me faire, ne rien sentir qui soit dirigé contre moi. C’est être en repos quand personne ne me loue, quand je suis blâmé ou méprisé. C’est être chez moi dans la communion du Seigneur où je puis entrer et fermer la porte… et être en paix quand il y a du trouble tout autour. »